Un seul mot ne suffit jamais pour décrire leur douleur

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Ouvrir la boîte de Pandore

Interroger les patients sur leur expérience de la douleur peut parfois donner l’impression d’ouvrir la boîte de Pandore. À moins de poser les bonnes questions, il peut être extrêmement difficile de saisir l’ensemble du contexte de la douleur ressentie par une personne. Et même lorsque celle-ci se confie à vous, il se peut qu’elle ne vous dise pas tout, ou qu’elle s’étende sur la question. Mais alors, son temps de consultation étant restreint, comment un professionnel de la santé peut-il explorer au mieux l'expérience de la douleur d'un patient, afin d'offrir à chaque personne souffrante la stratégie de gestion de la douleur la plus appropriée et la plus individualisée? Comment pouvez-vous optimiser le temps que vous consacrez à vos patients?

Des conversations améliorées pour de meilleurs résultats cliniques dans la prise en charge de la douleur

  • Miser sur une compréhension approfondie de l’humain

    Images des experts de la douleur John Bell, Wendy Wright et Dr Zubin Austin

    Le sondage sur le Global Pain Index (indice de la douleur à l’échelle mondiale, ou IDM) est une étude exhaustive effectuée en ligne, dans sa 4e édition, auprès de 19 000 répondants de 19 pays. Il fournit de précieux renseignements sur les effets de la douleur sur la vie quotidienne des gens ainsi que sur la façon dont le genre, l’âge et les antécédents influencent l'expérience de la douleur. « La façon dont les gens composent avec la douleur, l’expérience de la douleur, la facilité avec laquelle ils en parlent et les mesures qu’ils prennent pour la soulager varient à l’évidence d’un patient à l’autre » affirme John Bell, pharmacien et membre du groupe interdisciplinaire international d’experts en matière de douleur de Haleon Global. À titre d’exemple, il ressort du sondage sur l’IDM qu’un tiers de la population mondiale éprouve de la douleur au quotidien, et qu’une personne souffrant de douleur chronique sur cinq est âgée de moins de 30 ans.

    Infographie : statistiques mondiales sur la douleur. Un tiers de la population mondiale éprouve de la douleur au quotidien.

    Le sondage sur l’IDM révèle par ailleurs des observations fascinantes sur les difficultés auxquelles font face les patients lorsqu’on leur demande de parler de leur douleur. Ainsi, ils sont 37 % à reconnaître que la douleur demeure un sujet trop tabou pour être abordé. De plus, 73 % des répondants du sondage sur l’IDM ont déclaré « Je suis assez fort pour pouvoir tolérer la douleur. » Ainsi, la facilité avec laquelle une personne parlera de sa douleur peut varier en fonction des attitudes individuelles et des pressions sociétales. Wendy Wright, infirmière praticienne aux États-Unis qui possède et gère deux cliniques de soins primaires destinés aux adultes et aux familles, ajoute : « nous savons bien que la culture joue un rôle très important dans la facilité relative avec laquelle une personne nous parlera de sa douleur. Par exemple, dans certaines cultures, le sujet des douleurs menstruelles est totalement tabou. »

    Citation de John Bell

    L’âge joue également un rôle important dans la façon dont les patients interagissent avec les professionnels de la santé et composent avec leur douleur. John Bell souligne que les patients de la génération Z « étaient de loin plus susceptibles d’attendre avant de traiter leur douleur et étaient de loin moins susceptibles de prendre des médicaments. » Mais alors, pourquoi les patients retardent-ils souvent le début de leur traitement ou évitent-ils tout simplement de consulter un professionnel de la santé?

  • Le parcours vers le traitement est souvent long

    Statistiques sur les démarches effectuées en vue d’obtenir un traitement de soulagement de la douleur

    À l’échelle mondiale, parmi les personnes souffrant de douleurs, 56 % attendent avant d’obtenir un traitement contre la douleur et 9 % n’en prennent aucun. Parmi les personnes vivant avec la douleur qui retardent le traitement, 16 % attendent plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant de se faire traiter. Soulignons que les personnes qui attendent avant de faire traiter leur douleur souffrent souvent pendant plus longtemps (et ont besoin de cinq à six étapes pour la traiter).

    Lorsqu’ils engagent la conversation avec leurs patients, les professionnels de la santé doivent être à l’écoute de leurs craintes et de leurs valeurs, par exemple leur peur de la dépendance ou leur préférence pour les remèdes naturels.

  • Comment un professionnel de la santé peut-il encourager un patient à lui parler ouvertement de sa douleur?

    Citation du Dr Zubin Austin

    Même s’il faut encourager les professionnels de la santé à amener les patients à parler de leur douleur, le langage n'est qu'un moyen parmi d'autres pour les patients de donner un aperçu de la douleur qu’ils ressentent. Selon le Dr Zubin Austin, professeur de la Faculté de pharmacie Leslie Dan de l’Université de Toronto, « Les patients peuvent ne pas vouloir ou ne pas être en mesure d'utiliser des mots pour exprimer leur état actuel. Mais ils vont communiquer de manière non verbale par des expressions faciales, des gestes de la main, d’autres indices non verbaux... vous pouvez alors poursuivre en leur disant par exemple : Vous dites que vous vous sentez bien, mais vous avez fait la grimace, vous avez sourcillé. Il est clair que vous ne vous sentez pas bien. Pourrions-nous en parler un peu? » Le Dr Austin souligne que ces signaux non verbaux importants, si vous y êtes réceptif, peuvent vous alerter au sujet de l’intensité réelle et de la durée de la douleur ressentie par un patient. Ce sont également des indicateurs cruciaux de la façon dont les patients composent et vivent avec leur douleur et la gèrent.

    Compte tenu des pressions toujours plus fortes subies par les services de santé de première ligne, l'enrichissement des interactions entre le personnel soignant et les patients peut être un défi de taille. En raison du peu de temps de contact avec chaque patient dont ils disposent, il peut être difficile pour les professionnels de la santé d'obtenir l’information dont ils ont besoin pour formuler les recommandations de traitement les plus pertinentes. Pourtant, le temps passé avec un professionnel de la santé pourrait être l’occasion la plus favorable pour évaluer la douleur d'un patient.

  • Poser les bonnes questions

    Bannière : Des conversations de qualité entre le patient et le professionnel

    Heureusement, il existe des moyens d’optimiser le temps passé avec les patients afin que même les professionnels de la santé les plus occupés puissent recueillir les données nécessaires pour soulager efficacement la douleur. John Bell donne les conseils suivants sur la manière de procéder : « Nous posons des questions, des questions appropriées, des questions ouvertes telles que "Comment se passe ce traitement? Quels résultats donne-t-il chez vous? Quel type de douleur ressentez-vous? À quel moment cette douleur est-elle la plus forte? À quel moment est-ce que ça va mieux? Qu'est-ce qui soulage votre douleur? Quelles questions voulez-vous me poser?" Il est important de noter que les questions ouvertes comme celles-ci sont souvent des amorces de conversation efficaces et encourageront de nombreux patients à commencer à parler de leur douleur. »

    Le Dr Austin parle aussi des questions qu’il serait préférable d’éviter de poser aux patients : « Lorsqu'on parle aux patients de leur douleur, il est essentiel d'éviter les formulations et les types de questions sous-entendant que le patient est responsable de son état actuel... comme "Pourquoi êtes-vous allé skier? Vous êtes trop vieux pour ce genre d’activité" ». « En laissant entendre que le patient est responsable de sa douleur, on manque de respect à l’égard de cette personne et on rompt le lien de confiance entre le prestataire de soins et le patient, ce qui conduira inévitablement à des résultats sous-optimaux », résume-t-il en conclusion.

    Ainsi, en sachant quelles questions poser et, surtout, quelles questions éviter, on pourra mettre le patient suffisamment à l’aise pour l’amener à parler de sa douleur.

  • Écoutons la douleur

    3 images d’un homme montrant une évolution graduelle de l’expression de la douleur jusqu’au sourire

    Amener les patients à parler ouvertement de leur douleur n’a jamais été facile. Les tabous sociétaux et culturels pèsent sur la façon dont les gens parlent de la douleur, même à des professionnels. L’âge, le genre et les antécédents façonnent également la manière dont les patients et les professionnels de la santé interagissent. Cependant, en étant conscients de tous ces facteurs et en posant les bonnes questions, les professionnels de la santé peuvent tendre la main et ouvrir de nouvelles voies de communication.

    Lorsqu’on lui demande quel serait son conseil aux professionnels de la santé s’il ne pouvait n’en donner qu’un, le Dr Austin répond ce qui suit : « S'appuyer sur son sens de l'observation et utiliser ses observations comme base de discussion peut aider les patients à s'ouvrir. Et, ce qui compte encore plus, cela aide le patient à se sentir vu et écouté. »

    N’ayons pas peur d’ouvrir la boîte de Pandore. Ni vous ni vos patients ne pouvez vous permettre de garder la douleur enfermée. Si vous avez la bonne information, les patients ne repartiront pas avec l'impression que leur douleur n'a pas été entendue, mais plutôt en sachant que vous avez écouté leur douleur.

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Une main tendue par Haleon

Chez Haleon, nous croyons à l’importance de s’assurer que chaque patient obtienne le résultat optimal dont il a besoin pour gérer son expérience unique de la douleur. La campagne #ÉcouterLaDouleur vise à doter les professionnels de la santé des connaissances et des outils qui leur permettront de mieux comprendre la douleur de leurs patients.

Nous nous sommes engagés à fournir de nouveaux outils et de nouvelles techniques aux professionnels de la santé, à les informer des dernières avancées et à leur offrir les dernières innovations pour leur permettre de mieux #ÉcouterLaDouleur.

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