Les faits concernant l’ibuprofène et la COVID-19
À l’attention de la communauté médicale
Chez GSK Soins de santé aux consommateurs, nous comprenons votre besoin de disposer d’information juste afin de prendre des décisions thérapeutiques et de répondre aux questions et aux préoccupations de vos patients en toute confiance. C’est pourquoi nous communiquons ces mises à jour au sujet de l’ibuprofène et de la COVID-19.
L’évolution de la discussion sur l’utilisation de l’ibuprofène et les vaccins contre la COVID-19
L’utilisation appropriée d’analgésiques antipyrétiques, comme Advil (ibuprofène), est recommandée par les autorités de santé publique pour soulager les symptômes pouvant être ressentis après la vaccination1,2. C’est pourquoi dans les études sur le vaccin contre la COVID-19, les participants ont été autorisés à utiliser des analgésiques antipyrétiques pour traiter leurs symptômes3-6.
Après l’arrivée des vaccins contre la COVID-19 au Canada, un article publié sur CBC News en février a cherché à déterminer si les analgésiques comme l’ibuprofène et l’acétaminophène devaient être évités au moment de la vaccination, et s’ils pouvaient atténuer les effets du vaccin.
Il existe peu de données cliniques sur les effets des analgésiques antipyrétiques sur la réponse immunitaire aux vaccins. De plus, la réponse immunitaire peut varier en fonction du type de vaccin et d’autres facteurs. Cependant, les essais cliniques menés dans le but de démontrer l’innocuité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 fournissent des renseignements utiles. Les participants aux études ont été autorisés à utiliser des analgésiques antipyrétiques, comme l’ibuprofène, pour traiter de légers effets secondaires après l’injection. C’était le cas dans les essais cliniques sur les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna, qui ont montré un taux d’efficacité de plus de 94 %3,4, laissant entendre que l’utilisation d’analgésiques antipyrétiques comme l’ibuprofène n’a pas atténué la réponse immunitaire au vaccin.
Les autorités de la santé et les sociétés professionnelles scientifiques des États-Unis, du Canada et de l’Europe, y compris les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ont émis une recommandation ferme et cohérente selon laquelle les analgésiques antipyrétiques, comme l’ibuprofène (Advil) ou l’acétaminophène, peuvent être pris en cas de douleur ou de malaise causés par le vaccin contre la COVID-191,2. De plus, le CCNI (Comité consultatif national de l’immunisation) indique également que des médicaments comme les analgésiques ou les antipyrétiques oraux (p. ex., l’ibuprofène ou l’acétaminophène) peuvent être envisagés pour la prise en charge des effets indésirables (p. ex., la douleur ou la fièvre), s’ils surviennent après la vaccination7. Les gens sont invités à lire et à suivre attentivement les instructions qu’ils reçoivent au moment de la vaccination contre la COVID-19.
Pour en savoir plus, veuillez consulter la FAQ sur la gestion des effets secondaires du vaccin contre la COVID-19.
Ibuprofène et COVID-19
Le consensus scientifique est clair : il demeure sécuritaire d’utiliser l’ibuprofène/Advil en vente libre conformément aux directives. La documentation scientifique actuelle ne montre pas que l’ibuprofène/Advil en vente libre aggrave l’état de santé des personnes atteintes de COVID-19. De plus, les principales autorités de la santé dans le monde ont confirmé qu’aucune donnée probante ne recommande aux patients atteints de COVID-19 d’éviter l’utilisation d’analgésiques antipyrétiques, comme Advil (ibuprofène).
Nous surveillons et évaluons constamment les articles de recherche publiés dans une vaste gamme de revues scientifiques ou universitaires partout dans le monde.
Publications de recherche récentes (mars 2020 à mai 2021) :
- Lancet Rheumatology, mai 2021 — L’utilisation d’AINS n’est pas associée à une mortalité plus élevée à l’hôpital ou à une gravité accrue de la COVID-19. Cette étude de cohorte prospective et multicentrique, menée dans 255 établissements de santé britanniques sur le plus grand nombre de patients admis à l’hôpital en raison de la COVID-19 à ce jour (78 674), a révélé que ceux qui prenaient des AINS avant leur admission avaient les mêmes résultats que ceux qui n’en prenaient pas. Les chercheurs n’ont constaté aucune différence en matière de mortalité ou de gravité de la maladie ni en ce qui concerne les résultats secondaires, notamment l’admission aux soins intensifs, le recours à la ventilation, l’utilisation d’oxygène ou la présence de lésions rénales aiguës8.
- Arthritis & Rheumatology, mai 2021 — Une étude de cohorte appariée par score de propension n’a révélé aucune augmentation du risque d’infection à la COVID-19 soupçonnée ou confirmée ou de mortalité chez les patients atteints d’arthrose dans un contexte de soins primaires à qui l’on a prescrit des AINS par rapport à ceux qui ont reçu des médicaments de comparaison. La cohorte était composée de patients adultes âgés de 18 ans et plus atteints d’arthrose. Au total, 13 202 patients se sont fait prescrire des AINS et ont été comparés à 12 457 patients qui se sont fait prescrire des médicaments de comparaison (paracétamol et codéine, ou paracétamol et dihydrocodéine). L’étude a conclu que ces résultats étaient rassurants et laissaient entendre qu’en l’absence de maladie aiguë, les AINS peuvent être prescrits en toute sécurité pendant la pandémie en cours9.
- Annals of the Rheumatic Diseases, janvier 2021 — Aucune augmentation globale du risque de décès lié à la COVID-19 n’est associée à une prescription d’AINS. Dans deux études de conception similaire, les chercheurs ont étudié des utilisateurs et des non-utilisateurs d’AINS prescrits et n’ont trouvé aucune preuve d’un effet nocif des AINS prescrits de façon courante sur les décès liés à la COVID-19. Ils ont évalué séparément une population générale (étude 1) et une population atteinte de polyarthrite rhumatoïde ou d’arthrose (étude 2). Les utilisateurs et les non-utilisateurs d’AINS n’ont pas présenté de différence en ce qui a trait au risque de décès lié à la COVID-19, après ajustement pour tenir compte des différences entre les deux populations étudiées. Les chercheurs ont conclu que les personnes qui se font actuellement prescrire des AINS pour leur problème de santé de longue durée devraient poursuivre leur traitement usuel10.
- PLOS Medicine, septembre 2020 — Une étude danoise a conclu qu’il n’y avait aucune association entre l’utilisation des AINS jusqu’à 30 jours avant le test de dépistage de la COVID-19 et la mortalité dans les 30 jours ou des effets indésirables, dont l’hospitalisation, l’admission aux soins intensifs ou la ventilation, dans les 14 jours pour les patients atteints de COVID-19, et que les AINS n’entraînaient pas une maladie à coronavirus plus grave11.
- American Journal of Therapeutics, juillet/août 2020 — Les chercheurs n’ont trouvé aucune donnée probante pour décourager l’utilisation de l’ibuprofène, bien que les auteurs aient soulevé une préoccupation concernant l’innocuité de l’ibuprofène en raison de son rôle potentiel dans l’augmentation des niveaux de récepteurs ECA2 dans le système rénine-angiotensine-aldostérone. Cependant, les données disponibles provenant d’études limitées montrent que l’administration d’ECA2 recombinante améliore les tissus pulmonaires lésés par les virus respiratoires, ce qui laisse entendre que l’utilisation d’ibuprofène pourrait être bénéfique en cas d’infection à la COVID-1912.
- London School of Hygiene and Tropical Medicine, août 2020 — Les auteurs n’ont trouvé aucune donnée probante montrant que les AINS avaient un lien avec les décès liés à la COVID-19. Le risque de COVID-19 ne doit pas influencer les décisions sur l’utilisation thérapeutique des AINS13.
- Headache, juillet 2020 — Une étude a conclu qu’il n’existe aucune donnée probante précise à l’heure actuelle contre l’utilisation des AINS chez les patients avec ou sans infection à la COVID-19. Les auteurs recommandent d’évaluer le patient afin de déceler toute autre maladie chronique, toute maladie ou tout état de santé sous-jacent ou préexistant (affection concomitante) pouvant restreindre l’utilisation des AINS, et de discuter des risques et des avantages avec tous les patients avant de prescrire des AINS14.
- British Pharmacological Society, juillet 2020 — Selon les auteurs, des études épidémiologiques ont laissé entendre que l’utilisation d’AINS avait des bienfaits potentiels sur la réduction du risque d’aggravation de la maladie chez les patients atteints de COVID-19 tout en mettant en garde contre l’utilisation de l’ibuprofène chez les patients atteints de COVID-1915.
- JAMA Network Open, juillet 2020 — Des chercheurs ont trouvé que les données dont on dispose actuellement, notamment les principaux paramètres de leur étude, ne semblaient pas appuyer les fortes recommandations contre l’utilisation des AINS chez les patients atteints d’une pneumonie virale16.
- Clinical Infectious Disease, juillet 2020 — Les auteurs d’une étude d’observation en Corée du Sud ont laissé entendre que les effets néfastes associés à l’utilisation des AINS peuvent l’emporter sur les bienfaits pour les patients atteints de COVID-19; les AINS doivent donc être utilisés avec prudence. Les chercheurs ont seulement évalué les patients atteints de COVID-19 hospitalisés à qui l’on avait prescrit des AINS à des doses prescrites et non des AINS en vente libre au cours des 7 jours précédant et comprenant leur hospitalisation; on ignore si les AINS prescrits faisaient partie du traitement contre la COVID-19 ou contre une ou plusieurs maladies sous-jacentes graves17.
- Clinical Microbiology and Infection, juin 2020 — Une étude de cohorte rétrospective évaluée par des pairs et portant sur 403 patients atteints de COVID-19 du Shamir Medical Centre, en Israël, a conclu que dans la cohorte de patients atteints de COVID-19 à l’étude, « l’ibuprofène n’était pas associé à des résultats cliniques plus défavorables que le paracétamol (acétaminophène) ou que l’emploi d’aucun antipyrétique. Chez les patients fiévreux, aucune différence n’a été observée entre les résultats cliniques des utilisateurs d’ibuprofène et ceux des utilisateurs de paracétamol (acétaminophène) 18 ».
Lorsqu’il est pris selon les directives, l’ibuprofène peut être utilisé de façon sécuritaire et efficace pour soulager la douleur et réduire la fièvre associées à la COVID-19, d’après le consensus médical général.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites Web de ces autorités de santé publique. Ces organismes ne sont pas officiellement affiliés à Advil et l’utilisation de leurs logos ne doit pas être interprétée comme une approbation.
« Il n’y a pas à l’heure actuelle de données scientifiques établissant un lien entre l’ibuprofène, ou d’autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), et l’aggravation des symptômes de la COVID-19. Le gouvernement du Canada suit la situation de près, notamment en examinant tous les nouveaux renseignements et signalements à mesure qu’il y en a, et prendra les mesures qui conviennent pour protéger la santé et la sécurité de la population canadienne19. Lors du choix d’un médicament pour soulager la fièvre ou la douleur causée par la COVID-19, les patients et les professionnels de la santé devraient tenir compte de toutes les options thérapeutiques, notamment l’acétaminophène et les AINS19,20.»
« À l’heure actuelle, sur la base des informations disponibles, l’OMS ne recommande pas de déconseiller l’utilisation de l’ibuprofène. Nous consultons également les médecins qui traitent la COVID-19 et nous n’avons pas connaissance de rapports faisant état d’effets négatifs de l’ibuprofène, outre les effets secondaires habituels connus qui limitent son utilisation dans certaines populations. L’OMS n’a pas connaissance de données cliniques ou démographiques publiées sur ce sujet21. »
Dans leurs lignes directrices sur le traitement de la COVID-19, les NIH recommandent ce qui suit en ce qui concerne l’utilisation d’AINS chez les patients atteints de COVID-1922:
- Les personnes atteintes de COVID-19 qui prennent des AINS pour une affection concomitante doivent continuer leur traitement conformément aux directives que leur avait données leur médecin (AIII).
- Le groupe recommande de ne pas faire de différence dans l’utilisation des stratégies antipyrétiques (p. ex., acétaminophène ou AINS) entre les patients atteints ou non de COVID-19 (AIII).
« On ne dispose pas de suffisamment de données pour savoir si les AINS ont une incidence négative sur la morbidité ou la mortalité attribuables à la COVID-19. Santé Canada continue de recommander l’ibuprofène et l’acétaminophène pour traiter la fièvre causée par la COVID-1923 ».
Dans ses conseils se rapportant à la COVID-19 chez les enfants publiés le 25 mars 2020, la Société canadienne de pédiatrie indique que les données à jour et les pratiques exemplaires appuient l’administration d’acétaminophène ou d’ibuprofène pour traiter les symptômes de COVID-1924.
Selon le document La prise en charge aiguë de la COVID-19 en pédiatrie (mise à jour du printemps 2021), « Pour abaisser la fièvre, on peut administrer de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène. Les inquiétudes précoces, selon lesquelles la prise d’ibuprofène risquait d’accroître le risque de mortalité et de morbidité liées à la COVID-19, ne sont pas corroborées par les données probantes25 ».
Un héritage d’innocuité fondée sur des données probantes26
L’ibuprofène est un médicament bien établi qui, lorsqu’il est pris conformément à la monographie, est considéré comme étant sécuritaire pour réduire la fièvre et soulager la douleur.
- Il est utilisé par des millions de consommateurs dans 40 pays depuis plus de 3 décennies.
- Il a fait l’objet d’études approfondies et il est strictement réglementé afin d’assurer qu’il satisfait aux exigences des autorités sanitaires.
- II est largement utilisé pour soulager certains des symptômes de la grippe (douleur et fièvre).
Aller de l’avant en ces temps difficiles
Conformément aux recommandations actuelles des principaux organismes de santé publique, GSK Soins de santé aux consommateurs conseille que vous parliez directement avec vos patients de leurs besoins thérapeutiques individuels.
Par ailleurs, d’après le consensus médical général d’agences de santé et d’autorités sanitaires publiques mondiales, nous espérons que vous continuerez d’utiliser en toute confiance les analgésiques antipyrétiques, comme Advil (ibuprofène), de façon appropriée afin de réduire la douleur et la fièvre, pour apporter du réconfort et des soins à vos patients atteints de COVID-19.
Nous continuerons d’évaluer les données publiées et vous ferons parvenir de nouvelles mises à jour à mesure qu’elles seront disponibles. Comme toujours, nous maintenons notre engagement à fournir des renseignements équilibrés sur nos médicaments, à demeurer transparents au sujet de notre travail, à travailler avec intégrité et à toujours faire passer les intérêts des patients d’abord et avant tout.
Merci et soyez prudents.
Pour en savoir plus sur la façon d’évaluer les risques du produit par rapport à ses bienfaits, veuillez consulter la monographie, disponible sur demande (1-855-367-7349), ou le site Web de Santé Canada. Recommandez toujours au patient de lire l’étiquette. Les conditions d’autorisation de mise en marché sont disponibles sur demande au (1-855-367-7349).